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Le Maroc, qui célèbre samedi la journée nationale de l'alphabétisation, a déployé d'importants efforts dans la lutte contre l'analphabétisme, qui ont permis à plus de 3,6 millions de personnes d'apprendre à lire et à écrire.
La commémoration de cette journée nationale, institutionnalisée par S.M. le Roi Mohammed VI depuis le 13 octobre 2004, offre l'occasion idoine de s'arrêter sur les avancées réalisées par le Maroc dans ce domaine et de mettre l'accent sur l'importance de l'alphabétisation qui demeure un véritable levier pour le changement et un moyen de favoriser le progrès social.
Les avancées accomplies dans ce domaine sont indéniables. En effet, le nombre des bénéficiaires des programmes d'alphabétisation a pratiquement quadruplé en neuf ans, passant de 181.000 en 1998 à 709.155 en 2007.
Un résultat qui rapproche le Maroc des recommandations des Nations unies.
Le bilan des cinq dernières années (2002-2007) met en évidence les remarquables résultats atteints puisque quelque 2.570.599 personnes ont été alphabétisées, et ce grâce à une vision et une stratégie d'action mise en place par le gouvernement.
Selon des chiffres officiels, l'illettrisme concerne aujourd'hui 38% de la population marocaine (sur un total estimé à 30 millions d'habitants), contre 80% en 1960 et 48% en 1999.
Par ailleurs, en 2006, quelque 133.000 écoliers ont pu bénéficier de cours de soutien scolaire. Ce sont essentiellement des enfants démunis qui étaient menacés d'interrompre leur scolarité. Ainsi, 95 pc d'entre eux ont pu réussir.
L'objectif du secrétariat d'Etat chargé de l'alphabétisation et de l'éducation non formelle est d'arriver à dispenser chaque année un soutien scolaire à 200.000 élèves.
L'ampleur de l'effort pour construire un Maroc débarrassé de toute forme d'analphabétisme est de taille puisque reconnu par les organisations internationales spécialisées.
En 2006, l'action du Maroc en la matière lui a valu d'être primé par l'Unesco, qui lui avait décerné le "Prix Confucius" d'alphabétisation pour son programme novateur, spécifiquement destiné aux adolescents des zones rurales.
L'expérience marocaine se distingue par l'intérêt prioritaire accordé à l'offre d'une deuxième chance aux enfants non scolarisés ou ayant arrêté leur scolarité de manière précoce, à travers une approche participative répondant aux besoins des bénéficiaires.
En 2001, l'Unesco avait décerné le "Prix international Malcolm Adiseshiah" au ministère des Pêches maritimes pour avoir permis aux pêcheurs, par l'alphabétisation et la formation professionnelle, d'accéder à de meilleures possibilités d'emploi et à des postes de responsabilité à bord des bateaux.
Depuis son accession au Trône, S.M. le Roi Mohammed VI a placé la lutte contre l'analphabétisme parmi les priorités nationales, dans le cadre du combat contre la pauvreté, l'exclusion et la marginalisation.
Le Souverain avait en effet lancé, en octobre 2003, une campagne de lutte contre l'analphabétisme sous le signe "Massirat Annour" (marche de la lumière), en annonçant la création d'un Secrétariat d'Etat qui s'attèle à l'élaboration d'une "stratégie aux fins de combattre et d'éradiquer progressivement ce fléau qui empêche le Maroc de gagner les paris, ceux de s'inscrire dans le monde de la connaissance et de la communication".
Le programme "Massirat Annour" veut toucher un million d'illettrés chaque année.
L'Etat vise à former 570.000 personnes sur ce nombre. Des organisations non gouvernementales ciblent environ 269.000 citoyens, le secteur public 146.000 individus et le secteur privé 15.000 personnes.
Les objectifs stratégiques du gouvernement consistent également à réduire le taux global d'analphabétisme à moins de 20% à l'horizon 2010 et parvenir à une éradication totale de ce fléau à l'horizon 2015.
Source: MAP
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