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51 personnes comparaissent pour les attentats de mars et avril dernier à Casablanca


Cinquante-et-une personnes accusées d'être impliquées dans les attentats-suicide de mars et avril 2007 à Casablanca ont comparu jeudi devant la cour d'appel de Salé, près de Rabat, spécialisée dans les affaires de terrorisme.

L'audience a duré moins d'une heure et le procès a été ajourné au 6 décembre pour permettre à la défense de prendre connaissance des dossiers et pour désigner des avocats à certains inculpés indigents dans le cadre d'une assistance judiciaire.

La séance a été marquée par les demandes de liberté provisoire formulées par certains avocats en faveur de leurs clients dont une femme, Hasna Moustaid, qui a, selon son avocat, accouché à l'intérieur de la prison et qui avait pris place, toute voilée en noir, au dernier rang du box vitré où se trouvaient les inculpés. "Ma cliente est innocente. Elle n'était pas au courant de l'existence d'explosifs et n'a commis aucun acte terroriste", selon son avocat Me Khalil Al Idrissi.

L'avocat, qui défend également deux autres inculpés, Zakaria Bouchama et Hicham Toumi, a estimé que "les procès-verbaux de la police ne contiennent ni des aveux des inculpés ni des preuves" et que ses clients présentent assez de garanties pour bénéficier d'une liberté provisoire. Aucune suite n'a été donnée à ces demandes par la cour.

Trois accusés comparaissent libres. Tous sont poursuivis notamment, pour "constitution d'une bande criminelle dans le but de préparer et de commettre des actes terroristes" et pour "fabrication et possession d'explosifs".

En mars et avril 2007, six kamikazes s'étaient donné la mort avec des ceintures d'explosifs, lors d'une série d'attentats-suicide à Casablanca, notamment dans un cybercafé dans un quartier populaire et devant le consulat des Etats-Unis. Un policier avait également été tué et 45 personnes avaient été blessées. Les autorités marocaines ont, par ailleurs, annoncé, la semaine dernière, l'arrestation, à Oujda, dans l'est du pays, de trois personnes, dont un mineur, qui étaient en fuite et qui auraient des liens avec ces attentats.

Source: AP

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