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Ce qui bloque l'instance marocaine de prévention de la corruption

L'Instance nationale de prévention de la corruption, dont le décret de création a été publié au mois d'avril dernier, n'a pas encore vu le jour et risque de prendre encore du retard, au grand dam des ONG et même d'hommes politiques qui se posent des questions sur les «réelles intentions» du gouvernement.

Selon des sources informées, les membres devant composer cette instance sont connus depuis les derniers mois du gouvernement Driss Jettou et attendent juste d'être reçus par Mohammed VI, qui signera ainsi l'acte de naissance, officiel, de cette structure devant permettre au Maroc de se conformer à ses engagements internationaux et notamment à la Convention de lutte contre la corruption. «Le problème est que cette liste a subi une interminable série de mises à jour, au gré des enquêtes de rigueur menées par les services concernés», explique notre interlocuteur, sans être en mesure de dévoiler la ou les personnes «posant problème». La même source indique toutefois que cette instance est sur le point de voir le jour comme l'avait promis, il y a quelques jours au Parlement, Mohammed Abbou, ministre de la Modernisation des secteurs publics.

«Le Soir» a eu droit à la dernière mouture de la liste des membres de cette instance. Outre la présidence qui revient à Abdeslam Aboudrar et le secrétariat général dont hérite Mostafa Fayek, la liste comprend des dizaines de noms issus des milieux associatifs, professionnels, syndical et de la société civile. En plus de 17 représentants des départements ministériels concernés, on retrouve Idriss Houat pour la Fédération des chambres de commerce, Aminé Fayçal Benjelloun pour la Chambre des notaires, Fayçal El Kohen pour l'Ordre national des experts comptables, Bachir Rachdi au nom de la CGEM ou encore Hadi Chaibinou qui représente le Groupement professionnel des banques du Maroc. La liste comprend aussi les représentants de cinq centrales syndicales, Kamal Mesbahi pour Transparency Maroc, et Younès Moujahid au nom du Syndicat national de la presse. Au nom de la société civile, on retrouve de célèbres noms comme le bâtonnier Abderrahim Jamaï et Abdelaziz Nouidi, président de «Adala».

Une source affirme que les ministères concernés ont opté pour la nomination de responsables de premier plan comme c'est le cas à la Communication, avec Khalil Alami Idrissi, l'Equipement avec Nadia Laraki ou encore l'Habitat avec Abdeslam Chikri. M'Hammed Iraki, wali de Diwan Al Madhalim, sera aussi de la partie au nom de cette institution, alors que la Défense nationale est représentée par Larbi Dafir.

Mohammed Boudarham
Source: Le Soir Echos

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