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Expo de Saragosse: Gros succès pour le pavillon Maroc

Encore plus de monde, ce dimanche 20 juillet, pour la Journée nationale du Maroc à l’Expo internationale de Saragosse. A en croire nos guides espagnols, francophiles, le pavillon du Maroc attire plus de 20.000 des 30 à 35.000 visiteurs/jour, depuis l’ouverture de l’Expo, le 14 juin dernier.

Avec ses 1.400 m2, le pavillon est l’un des quatre plus grands des 110 pays présents et pour de nombreux visiteurs «incontestablement le plus beau et le plus attrayant». Cela réconforte de la canicule de cet après-midi de dimanche (37°), mais surtout des premiers tumultes de ce voyage de presse à oublier très vite (voir encadré).

Pour tenir le coup, le film des moments heureux de la journée. L’arrivée du Prince Moulay Rachid dans l’enceinte de l’exposition internationale, aux environs de 17h30, heure espagnole. La petite troupe folklorique, venue dans le même vol que la délégation marocaine, a enflammé cette enceinte, située sur le méandre de Ranillas, à l’ouest de Saragosse. Un site à couper le souffle où le va-et-vient incessant des cabines téléphériques, couleur fluor, maintient l’animation. L’inauguration officielle du Pavillon du Maroc par le Prince venait d’imprimer une nouvelle dimension à cet ensemble immobilier. Signé par l’architecte Mustapha Alaoui, concepteur, entre autres, de la Villa des Arts de Rabat et Casablanca, le pavillon du Maroc fait l’objet de grande curiosité.

Décliné sur 4 espaces, il répond à la thématique de l’Expo, Eau et Développement durable. Oum Rabiaa, Bouregreg, Draa, Sebou, les côtes atlantique et méditerranéenne montrent chaque région du Royaume au rythme d’un fleuve, d’un oued ou de la mer. En tout cas, le président de l’Expo, l’Espagnol Roque Gistau, est ému. «En parcourant les 12 “totems” sensoriels et interactifs du pavillon, j’ai eu un pincement au cœur, une sorte de voyage initiatique m’a envahi. Peut-être un parti pris, mais mon cœur a choisi définitivement le Maroc». Gistau exprimait avec grande émotion ce qu’il venait de vivre. En confiant ses impressions, au micro de Atlantic radio, il ignorait qu’il s’agissait d’une radio marocaine. Son challenge, «voir la Charte de Saragosse, legs de l’Expo, ouvrir une vanne vers le futur et contribuer à établir les règles d’un nouvel état des lieux en matière d’eau et de développement durable». La synthèse des conclusions de plus de 2.000 spécialistes, lors des quelque 200 conférences qui animeront l’Expo jusqu’au 14 septembre prochain, s’y prête. Mais, le tout sera d’en faire «une véritable boussole qui guidera les activités en matière d’eau et de développement durable».

«C’est ainsi et pas autrement»

C’était la grande désorganisation. Lors du voyage du 20 juillet pour l’inauguration officielle du pavillon du Maroc, un zéro pointé pour la logistique et personne ne voulant endosser de responsabilité.

Même le ministre du Tourisme, Mohamed Boussaïd, le wali de Tanger et commissaire du pavillon Maroc, Mohamed Hassad, n’y ont pas échappé. Sans plan de vol et programme précis, notre voyage s’est joué entre les mains des personnes qui se sont improvisées «événementialistes». A 6h30, un point de «ramassage», MAP Rabat, un dimanche matin pour une vingtaine de journalistes dont la majorité viennent de Casablanca. Le scénario retour, le même jour à 1 heure du matin sur l’aéroport de Salé, relevait de la science fiction, après 21 heures dans «les souliers». Le chauffeur du même bus de «ramassage», propriété de l’Institut de l’information de Rabat, «a l’ordre» de nous laisser au même point de chute qu’à l’aller. Vu l’heure tardive, changer de point de chute aurait quand même relevé du bon sens. Mais, vu le formatage et la stupidité administratifs, personne ne pouvait prendre la décision de donner un ordre contraire. «C’était décidé ainsi dès le départ. C’est à la MAP ou rien. Sinon, on vous laissera là et on partira»! Avec deux confrères du Matin et de Maroc Hebdo, on se risque dans un vieux tacot, sans agrément bien entendu. Une R18 que des policiers en faction à Mohammedia avaient du mal à croire qu’elle nous ramenait de Rabat. Il était 2 heures 35 du matin…

Bachir Thiam
Source: L'Economiste

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