Deux millions de dirhams pour le raid des Marocains du monde 2008

Avis aux retardataires. Il ne reste plus que quelques jours pour s'inscrire au raid des Marocains du monde. «On est, à présent, à 63 participants et l'on s'attend, d'ici le 5 août, dernier délai, à réunir 130 raideurs pour la compétition», déclare Asmaa Mouhib directrice générale de l'agence de communication Le Messager.com, co-organisatrice de l'événement. Le chantier des prépara-tirs, entamé au mois d'avril, s'accélère. Le raid automobile, dont le coût est estimé à 2 millions de dirhams, sillonnera la région de l'Oriental en prenant pour point de départ le 15 août la ville de Nador. Les raiders auront à parcourir 2.000 km avant d'arriver, cinq jours plus tard, à Marrakech, dernière escale. Au ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, toute une fourmilière s'active pour réussir ce raid pas comme les autres. Cette année, les organisateurs veulent apporter du nouveau à la compétition en construisant un pont avec «Les amis du Maroc». «Pour cette édition, nous voulons ouvrir le raid à des participants étrangers. C'est la première fois que deux maires de Catalogne, un directeur de banque et deux hommes d'affaires catalans seront de la partie», se félicite Jaâfar Debbagh, directeur du raid.

Renouveler le concept tout en gardant son cachet originel, celui de renforcer l'attachement des Marocains installés a l'étranger avec leur pays, leur ville natale, c'est là le double objectif que s'assigne désormais le raid 2008. Et pour en expliquer les tenants et aboutissants, les partenaires de ce projet ont rencontré les médias, jeudi dernier à Rabat. Le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, le directeur général de l'Agence de l'Oriental, Mohamed Mbarki, ainsi que le secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger(CCME), Abdellah Boussouf, ont unanimement souligné l'intérêt du raid pour les MRE des 2e et 3e générations. Une occasion pour ces Marocains nés à l'étranger de découvrir les villes et villages, connaître leur histoire et ensuite les informer sur les possibilité de contribuer au développement de leur pays. «Nous avons, par exemple, prévu une rencontre à Tadla-Azilal entre le Centré régional de l'investissement, l'Office du tourisme et les raiders, pour leur donner un aperçu sur les projets et les différentes possibilités d'investissement», indique le directeur du raid.

Le choix même de l'Oriental est stratégique pour ce raid 2008. C'est une véritable révolution socio-économique que vit actuellement cette région, où plusieurs projets viennent à peine d'être inaugurés et/ou lancés par le souverain. Les partenaires n'ont pas omis de le signaler d'ailleurs, pour motiver leur destination. «Le choix de l'Oriental vient aussi du fait qu'il compte le plus grand nombre de MRE. C'est l'un des points de départ les plus importants des flux migratoires vers l'Europe. Plus d'un million proviennent de cette région», tient a préciser Mohamed Ameur. Au-delà des arguments, le plus fort pour les partenaires reste le renforcement des liens. Pour Abdellah Boussouf, ce raid doit toujours garder son esprit solidaire et historique faisant que cette compétition soit avant tout «un investissement dans l'homme et non dans l'économique».

Et c'est au nom de cet attachement au bled que le programme du raid prévoit la distribution de dons «Au cours du raid, 600 cartables seront distribués, une ambulance sera offerte à Figuig et des masques à oxygène à Jerada, entre autres», affirme Jaâfar Debbagh. Le directeur général de l'Agence de l'Oriental, lui, explique qu'à Figuig, il est aussi question de créer une palmeraie pour stimuler l'activité socio-économique de la population. Pour les raiders, tout comme pour les partenaires de la compétition, l'ambition ne fait pas de doute tant que le moteur reste cette chaleur qui naît dans le cœur des MRE à la rencontre des villageois.