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Polémique autour d'un incident à l'aéroport de Casablanca

Polémique autour de l'incident aérien qui s'est produit le 1er mars à l'aéroport Mohammed V de Casablanca. Les principaux protagonistes sont l'ONDA et Jetairfly.

Tout a commencé quand le patron de l'Office national marocain des aéroports, AbdelhanineBenallou, a fait des déclarations à l'AFP selon lesquelles «une catastrophe aérienne a été évitée de justesse le 1er mars à Casablanca lorsqu'un avion en provenance de Belgique a, à l'atterrissage, failli entrer en collision avec des avions au sol». Dans des propos relayés par l'AFP, M. Benallou soutient que l'avion a commis «une erreur de pilotage grave» et «une catastrophe a été évitée grâce aux équipements de l'aéroport et à la vigilance des contrôleurs». L'appareil pointé du doigt, un Boeing 737-800 .affrété par Jet4You, appartient à la compagnie low cost Jetairfly. Abdelhanine Benallou ajoute de l'huile sur le feu en affirmant qu'une demande de sanction envers le pilote de l'avion belge a été déposée auprès de la Direction marocaine de l'aviation civile.

La réaction de la compagnie belge ne s'est pas fait attendre. Jetairfly, par communiqué, démentit l'information. Elle brandit le rapport officiel des autorités aéroportuaires. «Ces insinuations sont entièrement contredites par le rapport officiel rédigé par l'autorité aéroportuaire de Casablanca. Le pilote de Jetairfly a adapté les paramètres automatiques à ses observations et a décidé d'une manière correcte d'effectuer un Go Round. Ensuite, l'avion a pu atterrir sans le moindre problème», rétorque la compagnie, qui souligne qu'elle n'a pas été informée d'une plainte éventuelle déposée contre le commandant de bord.

L'association marocaine des pilotes de ligne intervient également dans la polémique en publiant sur son site Internet que «la catastrophe» a pu être évitée grâce à un pilote de la RAM et non l'ONDA, comme l'a affirmé le directeur de l'Office. «Le commandant de bord de la RAM, ayant remarqué l'alignement étrange de Jetairfly sur le taxiway au lieu de la piste d'atterrissage, a pris son micro et a hurlé sur la fréquence de la tour de contrôle «Go Around»( remettre les gaz)», souligne l'ONG. Pour couper court à la controverse, le ministère de l'Equipement et du Transport a publié vendredi dernier un communiqué dans lequel il annonce l'ouverture d'une enquête par la Direction générale de l'avion civile pour déterminer les circonstances de l'événement ayant amené un avion de la compagnie Jetairfly, dimanche 1er mars, à remettre les gaz après s'être écarté de la piste d'atterrissage.

Khadija Skalli
Source: Le Soir Echos

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