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Le Maroc est devenu au cours des dernières décennies, le plus grand producteur et exportateur mondial de haschich. Il fournit 70% du produit consommé en Europe et une part importante au niveau mondiale. Mais le pays ne bénéficie que de 10% de l'argent généré par la commercialisation de cette drogue douce selon une étude citée par Europa Press (EP).
C'est la conclusion d'une enquête de l'anthropologie économique sur le marché du haschisch menée par une équipe de chercheurs, John F. Gamella, professeur au Département d'anthropologie sociale à l'Université de Grenade (UGR) et Maria Luisa Jiménez Rodrigo, chercheur post-doctoral, professeur à l'Université de Séville. Selon Europa Press, l'enquête qui est la plus complète jamais réalisée à ce jour, analyse toutes les étapes de la filière du chanvre indien, de sa production dans le Rif jusqu'aux consommateurs européens.
Pour réaliser leur travail, ils auraient eu des entretiens avec les importateurs et les vendeurs de haschisch. Ils ont aussi fait des observations dans les domaines de production d'après les informations rapportées par l'agence de presse EP, exploité les communiqués de la police et les décisions de justice, et enfin les dépêches en relation avec le sujet du haschisch. Une note de ces scientifiques estime à plus de 750.000, le nombre de personnes vivant de la culture du chanvre dans les régions du Rif. Par ailleurs ils informent que la production a connu un pic en 2003, mais est en baisse depuis, à cause de la sècheresse et des pressions du gouvernement marocains.
Le travail réalisé par ces chercheurs est une partie de l'ouvrage « Un lecteur de cannabis: questions mondiales et expériences locales », une des études réalisée à l'échelle planétaire sur le cannabis comme drogue, parrainée par l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies basé à Lisbonne.
Ibrahima Koné
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