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Rentrée scolaire pour plus de 6 millions d'élèves marocains

Plus de six millions d'élèves marocains ont repris jeudi le chemin des écoles, une rentrée marquée par la quasi-généralisation de la scolarisation dans le primaire et par la montée en puissance de l'enseignement de langue berbère (tamazight).

Alors que le Maroc reste frappé par un analphabétisme très important (48% de la population de plus de 10 ans, 67% en milieu rural), les chiffres officiels ministère de l'Education nationale affirment que 92,2% des enfants de 6 à 11 ans ont été scolarisés en 2003-2004, l'objectif de 100% étant prévu pour la rentrée 2005.

L'année dernière, le taux de scolarisation des 12-14 ans a atteint 87,3% en milieu urbain et 50% en milieu rural, la pauvreté et l'isolement de certains régions montagneuses poussant de nombreux parents à renoncer à la scolarisation gratuite de leurs enfants pour les affecter à des tâches agricoles.

Engagée avec un léger retard en raison de la mobilisation des instituteurs pour la réalisation du recensement de la population marocaine (estimée à au moins 32 millions), cette rentrée est également placée sous le signe de la généralisation progressive de l'enseignement du tamazight.

Répondant aux revendications anciennes du très actif réseau de soutien à "l'identité berbère" du royaume, les autorités ont annoncé que l'enseignement du tamazight, introduit en 2003, devrait désormais toucher 1.200 écoles primaires avant sa généralisation à l'horizon 2009.

L'association berbériste Tamaynut ("modernité") qualifie l'entrée du tamazight de "pas positif mais insuffisant en raison de poches de résistances qui veulent maintenir une vision arabiste de l'histoire marocaine".

L'enseignement du français est également généralisé dès la seconde année du primaire depuis 2003, tandis que près de 16.000 élèves marocains, majoritairement issus de la bourgeoisie marocaine, sont scolarisés dans la vingtaine d'établissements français dépendant de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE).

L'harmonisation de uniformes scolaires, la chèreté et la diversité des manuels sont également largement commentés jeudi par la presse nationale.

Source : Associated Press

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