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Le meurtre d'un Marocain à Ajaccio n'est pas un crime raciste

Le meurtre du gérant marocain d'une station d'essence, perpétré vendredi à Ajaccio par deux tueurs à moto, n'est pas un crime raciste, ont annoncé à l'AFP des sources concordantes proches de l'enquête.

"Pour nous, une seule chose est sûre pour l'heure: il ne s'agit pas d'un crime raciste", a déclaré l'une de ces sources, qui évoque la piste d'un "règlement de compte" de droit commun, tout en écartant aussi formellement l'hypothèse d'un "braquage qui tourne mal".

"L'enquête ne privilégie pas du tout l'hypothèse de l'acte raciste, on n'a manifestement pas tué cet homme parce qu'il était maghrébin", a confirmé une autre source proche de l'enquête, confiée au SRPJ d'Ajaccio.

Une troisième source confirme que le modus operandi, deux tueurs à moto dont l'un achève froidement la victime à bout portant, le recours manifestement à des tueurs professionnels, n'est "pas la signature" d'un crime au mobile raciste.

Vendredi après-midi, devant plusieurs témoins, deux hommes casqués, à moto, ont tué Mohammed el-Gouy, père de deux enfants et gérant d'une station-service non loin du centre ville. Le tueur, après avoir tiré à six reprises, atteignant sa victime à la tête, au bras et au ventre, est tranquillement descendu de l'engin pour l'achever d'une balle sous le menton, avant de prendre la fuite avec son complice.

"Les enquêteurs cherchent à savoir qui en voulait à la victime, en s'intéressant de près notamment à ses ressources financières", a souligné l'une des sources, sans plus de détail.

Le meurtre de M. El-Gouy, un homme de 39 ans "très sympathique et toujours prêt à rendre service", soulignent plusieurs voisins qui le surnommaient "Ben", tous choqués par le meurtre, est survenu dans un contexte de forte recrudescence des actes violents et attentats visant les biens de la communauté maghrébine en Corse. Certains ont été revendiqués par des groupes clandestins qui menaçaient même de recourir à des "éliminations physiques".

M. El-Gouy avait fait l'objet en 2002 d'une agression à l'arme blanche. Les auteurs avaient été arrêtés, incarcérés et sont en attente de jugement.

Source : AFP

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