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Des académiciens pour une relecture de l'histoire maroco-espagnole

Des académiciens marocains et espagnols ont préconisé, lundi à Asilah, une relecture de l'histoire maroco-espagnole, avec une vision prospective en s'inspirant des différents aspects de ces relations et en explorant les moyens de les renforcer.

Les participants au colloque "Patrimoine commun maroco-espagnol : un projet d'avenir", organisé les 8 et 9 août dans le cadre de la 20e édition de l'Université Al Moatamid Ibn Abbad, ont souligné le besoin pressant de créer un espace culturel commun qui constituera une expérience pilote dans l'ouest méditerranéen.

Intervenant à cette occasion, Aziza Bennani, ambassadeur, représentante permanente du Maroc auprès de l'UNESCO, a estimé que le legs maroco-espagnol est appelé à soutenir les relations politique, historique et sociale entre les deux pays.

Les relations maroco-espagnoles sont passées par des hauts et des bas, a rappelé Bennani, faisant observer que les médias ibériques continuent de diffuser des préjugés qui déforment la réalité du pays ignorant, par la même occasion, les multiples réalisations du Royaume dans les différents domaines.

Elle a, toutefois, admis que les citoyens espagnols ne disposent pas d'assez d'informations concernant les Marocains, ce qui explique, selon Bennani, ce concept contradictoire qui marque la relation entre ces deux peuples si proches géographiquement mais très éloignés sur le plan humain. Elle a tenu à souligner la détermination du Maroc et de l'Espagne à améliorer le niveau des relations bilatérales sur la base du respect mutuel et des intérêts communs.

L'intervention de Driss Dahak, premier président de la Cour suprême, a porté sur des propositions visant à faire revivre le patrimoine maroco-espagnol et son intégration dans la dynamique du développement des deux pays. Ainsi, sur le plan géographique, Dahak a souligné que le projet de construction d'un pont intercontinental entre le Maroc et l'Espagne est toujours en vigueur, affirmant que la mise en application de ce projet d'envergure est prévue pour l'année 2007.

Il a suggéré de même la création d'un tribunal pour la gestion de la question des ressources en eau. La mise en place de procédures juridiques à même de permettre de tirer profit de la richesse du secteur de l'artisanat dans les deux pays et d'oeuvrer pour son intégration dans le processus de développement économique et social, fait aussi partie des recommandations de Dahak.

Source: L'Economiste

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