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Athlétisme : Dghoughi réitère ses accusations de dopage

L'athlète marocain Aïssa Dghoughi, spécialiste du 10.000 m suspendu jusqu'en 2009 pour s'être soustrait à un contrôle antidopage, réitère dimanche dans un entretien à L'Equipe ses accusations de dopage à l'encontre des athlètes du demi-fond français.

"Je souhaite collaborer. Mais je mesure parfaitement la gravité de mes accusations. Je ne cherche pas à faire tomber des athlètes pour le principe", a déclaré Dghoughi au quotidien sportif.

Jeudi, le site internet lemonde.fr affirmait que l'athlète marocain avait cité, dans une lettre transmise à l'IAAF et à l'AMA par Hind Dehiba, suspendue deux ans pour un contrôle à l'EPO, des noms de demi-fondeurs français qui utiliseraient des produits dopants.

Dans ce dossier, figurent notamment les noms de Latifa Essarokh, actuellement suspendue deux ans (stéroïdes), Bouchra Ghezielle, recordwoman de France du 3000 m, Julie Coulaud, détentrice du record de France du 3000 m steeple, Khalid Zoubaa, actuellement suspendu trois ans (EPO), et surtout de Bouabdellah "Bob" Tahri, ancien recordman d'Europe du 3000 m steeple.

"J'ai rencontré Latifa Essarokh en 2003, à Ifrane, où je l'ai vue se doper avec Khalid Shakh. Moi et Mustapha Tantan, qui était comme mon frère, on ne prenait rien à l'époque. Et puis on a commencé. Soit on ramenait au Maroc, soit on ramenait vers Roissy", détaille Dghoughi.

Les produits étaient destinés "à Khalid Zoubaa, Mustapha Tantan et Latifa Essarokh", ajoute le Marocain, qui affirme également avoir "vu" Julie Coulaud "prendre de l'IGF-1 (facteur de croissance) et de la DYNEPO (EPO) devant moi" et cite également les noms de Bouchra Ghezielle et Yamina Bouchaouante.

"Je trouvais les produits, les ramenais en France ou au Maroc, mais je n'ai jamais fait ça pour l'argent. Je dépannais mes potes, j'entraînais un peu Essarokh, que je fournissais. Rien d'exceptionnel", a-t-il ajouté.

Les personnes mises en causes par le Marocain ont démenti, samedi, ses accusations. Bouabdellah Tahri, notamment, s'est dit "étranger" à cette affaire.

Dghoughi dément agir de la sorte dans le but d'obtenir une réduction de sa suspension: "pourquoi recourir si je dois me doper? Cela n'a pas de sens".

Source : AFP

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