Un seule médaille marocaine lors des Mondiaux en salle d’athlétisme à Valence

Certes l’or n’a pas été au rendez-vous, mais la jeune championne marocaine est parvenue à décrocher la troisième marche du podium, offrant au Maroc une médaille de bronze sur 3000 m. Elle a bouclé les tours de piste en un temps de 8 mn 41 sec 66. Bien entendu, le titre mondial est revenu à la favorite, l’Ethiopienne Meseret Defar qui a couru en 8 mn 38 sec 79, devançant sa compatriote Meselech Melkamu, auteur d’un chrono de 8 mn 41 sec 50.

La médaille de Selsouli est la quatorzième, dont cinq en or, pour l’athlétisme national dans les Mondiaux en salle. Sachant que l’athlète le plus couronné reste Hicham El Guerrouj avec trois sacres : deux sur 1500 et un sur 3000 m.

Si Meryem Selsouli a réussi à s’en tirer à bon compte dans ces Mondiaux, il n’en est pas le cas pour les autres athlètes du contingent national dépêché pour ce rendez-vous majeur pré-olympique de l’IAAF. La grosse désillusion a été celle d’Amine Laâlou, l’un des meilleurs performers du double tour de piste, qui a raté complètement sa sortie. Une faute tactique lui a coûté la qualification à la finale, se faisant éliminer d’entrée après avoir terminé troisième de la cinquième série du 800 m avec un chrono de 1 mn 49 sec 41, temps qui ne lui a pas permis d’être repêché.

Hormis Amine Laâlou, la prestation de Youssef Baba a été en deçà des attentes. Celui-ci peut se targuer de sa présence en finale, contrairement à son compère Abdelkader Hachlaf sorti aux qualifs, mais le ratage était total au dernier acte. Baba a terminé bon dernier du 1500 m (3 mn 44 sec 50), épreuve qui fut une chasse gardée marocaine aux temps de Saïd Aouita et Hicham El Guerrouj.

Il est à noter que cette course a vu en fin de compte la victoire de l’Ethiopien Deresse Mekonnen, déchu de son titre dans un premier temps, avant que la réclamation de la délégation éthiopienne n’aboutisse. « La réclamation a été acceptée. Deresse Mekonnen a effectivement mis un pied à l’extérieur de la corde, mais le jury a considéré qu’il avait été poussé et qu’il n’en avait retiré aucun avantage », telle est la version de la commission de l’IAAF rapportée par la MAP.

Mekonnen s’adjuge donc la médaille d’or, établissant un temps de 3 mn 38 sec 23, au moment où le métal en argent est revenu au Kenyan Daniel Kichirchir Komen (3 mn 38 sec 54) et la médaille de consolation pour l’Espagnol Juan Carlos Higuero (3 mn 38 sec 82).

Pour ce qui est des autres finales disputées en cette journée de samedi, il y a lieu de citer en premier le coup d’éclat de la perchiste russe, Yelena Isibayeva, qui a remporté son troisième titre consécutif, après avoir franchi une barre dressée à 4,75 m. Quant aux concours du triple saut et du 60 m haies, toujours chez les dames, les sacrées ont été respectivement la Cubaine Yargelis Savigne qui a pulvérisé un nouveau record du championnat, grâce à un jump mesuré à 15,05 m, et l’Américaine LoLo Jones en un temps de 7se 80 sec.
Chez les messieurs, outre la consécration de Deresse Mekonnen, le titre mondial a été ravi également par le Chinois Liu Xiang sur 60 m haies (7sec 46), le Sud-Africain Godfrey Khotso Mokonea en longueur (8,08 m) et le Suédois Stefan Holm, un habitué des podiums, au saut en hauteur (2,36 m).

Mohamed Bouarab
Source: Libération.ma