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Badou Zaki officiellement à la tête des Lions de l’Atlas, mais….

Badou Zaki prendra officiellement les rennes de l’équipe nationale de football, demain, après que le bureau fédéral (présidé par le général Hosni Benslimane) ait «validé» sa candidature, comme le stipule le règlement de la FRMF. L’ancien gardien de but des WAC, de la formation espagnole de Majorque et de la sélection nationale, renouera ainsi avec le rôle de sélectionneur (après son limogeage suite à la défaite contre la Tunisie pour la qualification à la coupe du monde 2006).

En compétition avec Fathi Jamal, Badou Zaki n’a pas eu beaucoup de mal à «convaincre» ceux qui l’ont évincé…hier. En effet, il est le seul à jouir d’une posture de sélectionneur national (digne de ce nom) et d’une expérience du haut niveau. Cependant, cette «variante» n’enlève en rien à ses qualités humaines et sportives. Zaki a démontré sa capacité à créer une ambiance de groupe, et ce malgré les tentatives obscures de certains. Nourredine Naybet n’a pas épargné celui-ci. Néanmoins, le football au 21ème siècle à des exigences. Si la dimension affective est essentielle, elle n’est pas déterminante, loin s’en faut.

Bref, voilà aujourd’hui Badou Zaki qui signe son grand retour en regagnant la sélection par la grande porte. Sa mission : remettre à jour l’équipe nationale et reconstruire du lien social entre les footballeurs susceptibles de défendre les couleurs de la nation. Pour cela, il devra constituer son staff et construire un pont entre le Maroc et les territoires où évoluent les meilleurs éléments. N’en déplaisent à certains nationalistes, celui qui fait ses preuves dans les championnats les plus relevés au monde, méritent respect et considération. C’est à la sélection (et au sélectionneur) qu’incombe la responsabilité de créer l’environnement favorable à l’expression de chacun. Pas l’inverse !

En outre, et contrairement à ce qui pourrait être dit ou écrit ici et là, Zaki sera jugé sur sa capacité à redonner un nouveau souffle à l’équipe fanion et non à la structure footballistique. Ainsi, les aspects, formations, encadrements, infrastructures, niveaux des championnats,…Zaki n’en sera pas comptable directement, mais… indirectement. En clair, si l’équipe nationale renoue avec les victoires et arrache une «qualif’» pour la coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, ces carences et ces déficits chroniques tomberont aux oubliettes. A contrario, une nouvelle désillusion aura des effets directs et les «barons» de la FRMF seront à nouveau sous les feux des projecteurs.

Pour ce qui est du critère qui a prédominé pour la désignation du nouveau sélectionneur, à savoir qu’il soit de nationalité marocaine, on aurait préféré que seules la compétence et l’expertise soient retenues. Le football, c’est avant tout un sport populaire. C’est la discipline sportive la plus mondialisée. Imposer un critère tel que «l’identité nationale», c’est un geste antisportif de taille, mais surtout un acte qui symbolise la tolérance zéro. La radicalité est contre productive comme du reste la…médiocrité.

Rachid Hallaouy
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