"Un groupe homogène ou hétérogène quel qu’il soit se forme par la relation maritale. C’est donc le mariage, dont les protagonistes sont le fruit d’une ascendance et engendrent une descendance, qui détermine la filiation et le devenir biologique et sociologique des groupements humains.
A partir de cet état de fait, il convient de s’interroger dans un premier temps sur la corrélation entre la culture et le mariage. Nous pouvons déjà établir un constat. En France, la plupart des musulmans, d’origine diverses, qui sont très impliqués dans leur religion ne prennent que très peu en compte l’aspect de la culture dans le choix de leur conjoint. On peut même remarquer que plus la personne pratique sa religion, moins elle ne prête attention à cet aspect. Tout au plus on y accordera de l’importance parce que les parents l’imposent.
On peut raisonnablement voir là l’influence environnementale de la diversité culturelle française. Un phénomène que les parents issus des pays du monde Musulman homogène ont du mal à comprendre ayant souvent envie de préserver un patrimoine ethnique et culturel commun, même s’il n’a plus de raison d’être dans un pays aussi hétérogène que la France (dont l’hétérogénéité est d’ailleurs beaucoup plus prépondérante chez les musulmans que les non musulmans puisqu’ils sont en majorité issus de l’immigration).
C’est un phénomène relativement normal compar ativement à la société occidentale actuelle. On pourrait donc d’un premier abord s’interroger sur la pertinence d'une telle conception étant donné que l’Islam semble autoriser voire encourager selon certaines sources, le métissage culturel. Citons par exemple le hadith sur le mariage du compagnon d’origine éthiopienne Bilal :«Un jour, les fils d’Aboul Boukair vinrent voir le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et dirent : ‘Ô Messager d’Allah, nous aimerions que tu trouves un mari pour notre sœur. ‘Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) répondit : ‘Pourquoi ne la mariez-vous pas à Bilal ?‘ En entendant cela, ils s’en allèrent, mais revinrent quelques jours plus tard et firent la même demande, à laquelle le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) répondit la même chose. Ils s’en allèrent à nouveau et revinrent, encore une fois, quelques jours plus tard, et firent la même demande. Cette fois le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), après leur avoir répondu la même chose, ajouta :‘Bilal est un des habitants du Paradis ; vous devriez marier votre sœur à lui. ‘ Alors, en entendant cela, ils marièrent leur sœur à Bilal.»
Au de-là de la légalisation du mariage entre peuples différents et de la primauté de la piété dans la hiérarchie entre musulmans que ce hadith nous inspire dans un premier temps, nous pouvons également y déceler la prédisposition naturelle des compagnons envers la préservation culturelle et ethnique ainsi que la légalité islamique de cette mentalité. Le prophète (sallAllah ‘aleyhi wa sallam) aurait très bien pu fustiger les fils d’Aboul Boukair pour leur refus réitéré à deux reprises. Mais il les laissa libre de leur choix tout en leur faisant valoir le mieux pour leur sœur, en révélant que le mariage intercommunautaire était tout à fait légal et que le premier critère à observer était la piété et non la lignée.
L’histoire de Zaynab bint Jahch al-Assadiyah va également dans le même sens. Elle fut mariée par le Prophète (sallAllah ‘aleyhi wa sallam) à son fils adoptif Zayd Ibn Haritha, un ancien esclave affranchi. Mais ce mariage ne dura pas longtemps du fait que Zaynab, issue d’une famille noble, voyait toujours en lui l’image d’un esclave. Malgré les tentatives de réconciliation du Prophète (sallAllah ‘aleyhi wa sallam) ils finirent par divorcer du fait de cette disparité sociale gênante pour Zaynab. Par la suite, le Prophète (sallAllah ‘aleyhi wa sallam) épousa Zaynab sur ordre d’Allah (voir sourate 33 verset 37 -38) et Aïcha fit cette remarque élogieuse à son égard : «Zaïnab était celle qui reconnaissait ma valeur auprès du Messager (sallAllah ‘aleyhi wa sallam), et je n’ai jamais vu de meilleure femme telle que Zaïnab : aussi pieuse, aussi véridique, aussi attachée aux liens de parentés et aussi charitable, qui se donnait autant dans les œuvres charitables, par lesquelles elle se rapprochait d’Allah Le Très Haut, mis à part son côté ferme, qu’il y avait en elle, mais qu’elle se hâtait de corriger.» (Rapporté par Mouslim).
Là encore, si ce n’était son statut de sahabiyyat, de nombreux musulmans occidentaux auraient fustigé l’attitude de Zaynab et serait prêt sans aucun doute à réagir avec virulence si une musulmane à notre époque aurait osé faire valoir son ascendance noble dans la cadre du choix d’un conjoint. Pourtant, à nouveau, cette histoire ne nous renseigne pas seulement sur la légalisation du mariage entre deux personnes de condition lignagère différente, mais également sur son contraire à savoir la légalité de s’affirmer d’une lignée précise et de choisir son conjoint en conséquence. Car en effet d’une part le Prophète sallAllah ‘aleyhi wa sallam n’a pas interdit à Zaynab de se revendiquer d’une noble ascendance, et d’autre part, Aïcha a témoigné de sa grande piété. La préservation de l’identité culturelle semble ainsi tout à fait compatible avec la piété.
Mais l’influence de l’environnement multiculturaliste en Occident et la crainte de tomber dans le nationalisme font que l’on ne parle que de l’aspect «universaliste» de ces textes très connus. L’aspect autorisant la préservation de l’homogénéité ethnico-sociale qui y transparaît n’est quasiment jamais souligné. Quant aux autres textes privilégiant voire encourageants la préservation de la lignée notamment à travers la question de la parité dans le mariage, ils ne sont que très rarement mis en avant."
L'Islam est la religion de l'humanité et on a déjà une culture commune qui est la culture musulmane on a une identité commune musulmane donc tout dépend de quel "culture" tu parles
Citation Transparente... a écrit: L'Islam est la religion de l'humanité et on a déjà une culture commune qui est la culture musulmane on a une identité commune musulmane donc tout dépend de quel "culture" tu parles
L'islam est une religion, un culte mais il n'existe pas de culture musulmane. Si c'est le cas, je me demande à quoi resemble la gastronomie musulmane ? Je connais la gastronomie française, la gastronomie marocaine, ... mais je ne connais pas la gastronomie musulmane.
Un autre exemple, les habits "islamique", ça n'existe pas. Par contre, il existe des habits conformes à l'islam. Y'a qu'a voir comment les femmes portent leur voile d'un pays à l'autre ou les architectures des mosquées qui peuvent varier d'un pays à l'autre.